
La Société des céréales du Cameroun a annoncé la restructuration de son capital.
La Société des céréales du Cameroun (SCC), filiale du groupe Kadji, a annoncé la restructuration de son capital. Selon son PCA, Louis Gilbert Kadji, l’opération se passera au cours d’une assemblée générale extraordinaire prévue le 28 juin 2022 à Douala. Au cours de cette réunion, les actionnaires feront l’inventaire, tablerons les états financiers et les rapports du conseil d’administration et du commissaire aux comptes.
La restructuration est une opération qui viser la réduction, l’augmentation (ou les deux en même temps) du capital social. L’entreprise n’explique ce qu’elle compte faire exactement et ne dévoile pas les causes de cette restructuration. Elle intervient quand même au moment les minoteries du pays sont en difficulté du fait de la hausse du prix du blé. Des difficultés qui ont amené le gouvernement à accepter l’augmentation du prix de la farine, passé de 19 000 à 24 000 FCFA. Mais comme la SCC ne publie pas ses chiffres, il est difficile de savoir à quel point cette situation, qui date de 2020, affecte cette entreprise.
Il faut cependant rappeler que la restructuration du capital social vise souvent à apurer les pertes d’une entreprise afin de la permettre de continuer son activité. Ce n’est pas la première fois que le capital de la SCC est réduit. En effet, selon ses documents, lorsque la société est créée en 2004, son capital est de 18 milliards de FCFA. Aujourd’hui, il se chiffre à seulement 4 milliards, soit une réduction de 14 milliards de FCFA.
La SCC produit de la farine de blé, de froment, de maïs et des aliments pour animaux. Elle s’étend sur une superficie de 20 000 m2 dans la zone portuaire de Bonabéri. L’entreprise est dotée d’une capacité de stockage en blé de 30 000 tonnes, réparties en 6 silos de 5 000 tonnes chacun, et une capacité de production de 240 tonnes de farine (K-Breat, Pain Doré, Makala Super Beignet), par jour.